On attribue le plus souvent l’invention du microcrédit au Bangladais Muhammad Yunus qui pour sa sa mise en pratique au sein de la banque Grameen Bank à le prix nobel de la paix en 2006.
On lit aussi assez souvent que son réel inventeur théorique, Menlo Smith, l’aurait imaginé après avoir été catastrophé par les conditions économiques et sociales aux Philippines. Mais quoi qu’il en soit se type de prêt à échelle humaine a déjà été mis en place à des échelles plus resreintes, bien avant, on en retrouve d’ailleurs des antécédents pratiques dès le XIX ème siècle.
Le microcrédit qu’est ce que c’est ?
Le microcrédit est un crédit à part entière. Il est souvent de valeur faible et destinée aux personnes désirant développer un projet professionnel et n’ayant pas accès au crédit bancaire traditionnel. Conçu pour stimuler l’esprit d’entreprise e par là même la richesse sociale, le microcrédit se développe à une échelle assez importante dans les pays en voie de développement où il permet de financer une multitude de micro projets.
Au Bangladesh, le berceau du microcrédit, des centaines de milliers de personnes pauvres ont pu s’engager dans des projets d’entreprises, le plus souvent commerciales, agricoles ou artisanales. Ces projets leur permettent de générer des revenus ce qui impacte de manière assez importante la société globale.
Le microcrédit est donc une arme anti pauvreté car il créé réellement de la richesse.
La Banque mondiale recense 10 000 organisme de microfinance dans 85 pays. Ils sont au service de 130 millions de personnes pour un encours de plus de 30 milliards d’€.
Et en France ça existe le microcrédit ?
En France le microcrédit est assez répandu. De nombreuses institutions travaille maintenant avec cet outil mais le principal organisme est l’ADIE ( Association pour le droit à l’initiative économique) qui depuis 20 ans délivre plus de 10.000 microcrédits par an à des chômeurs, bénéficiaires des minima sociaux, et à des travailleurs pauvres, désireux de créer une activité économique en auto-emploi. En France, l’association compte plus de 130 agences réparties sur le territoire.
L’Adie est le fruit de la détermination de Maria Nowak, économiste impliquée dans les projets de développement des pays pauvres. De sa rencontre avec Muhammad Yunus, naîtra l’idée en 1989 d’appliquer à la France les méthodes mises en œuvre au Bangladesh au sein de la Grameen Bank.
Site internet : www.adie.org
En pratique comment obtient un microcrédit et combien ?
Par définition le microcrédit correspond à un crédit d’un montant inférieur à 25 000€.
En pratique, à l’ADIE, vous pouvez obtenir un plan de financement pouvant aller jusqu’à 11 000 euros (6000 euros sous la forme d’un microcrédit, complété par un prêt d’honneur, une aide de l’Etat ou de la région ...)
Le microcrédit est destiné à des personnes en voie de créer ou reprendre une entreprise mais dont les ressources propres sont insuffisantes pour obtenir un prêt bancaire conventionnel . La plupart des organismes de microcrédit vous demanderons toutefois d’avoir une personne pouvant porter caution à hauteur de 50% de la valeur du prêt.
Pour savoir si vous pouvez être bénéficiaire du microcrédit vous pouvez contacter l’ADIE : au 0800 800 566 (appel gratuit depuis un poste fixe) ou d’aller sur le site Adie Connect
En pratique pour obtenir un microcrédit il faut solliciter un microcrédit auprès d’un réseau d’accompagnement social, qui étudie le projet, monte le dossier et le présente à la banque agréée.
Y a t-il des bémols ?
On remarque assez souvent que les microcrédit ont ont taux d’intérêt assez élevé.
Il est aussi fréquent d’entendre, surtout dans le milieu humanitaire, que ce mécanisme détourne les actions des autres programmes comme la santé, l’éducation ou l’eau. On note donc que le microcrédit a réellement moins d’impact sans accompagnement par des programmes sociaux.
Enfin, dans certains pays, le microcrédit est plutôt devenu un crédit à la consommation pour la classe moyenne.
