Au sens strict, une banque d’affaires n’est ni une banque de dépôts, ni un établissement de crédit, mais une société de conseil, stratégique & financier, dont les seules ressources sont les honoraires qu’elle facture aux clients qu’elle conseille. Elle n’a donc pas de conflit d’intérêt avec des activités de crédit ou de financement dont elle est indépendante.
Selon certaines interprétations anciennes, les banques d’affaires sont des banques de capitaux au long terme, spécialisées dans le financement d’entreprises.
De fait, en France, la réforme de 1945 entérinait la spécialisation des banques. Ainsi, les banques d’affaires ne pouvaient plus posséder de capitaux au court terme. Elles prenaient et gèraient des participations dans des entreprises existantes ou qui se créent et accordaient des crédits à long terme sur la base de leurs fonds propres ou d’autres ressources à long terme. Elles étaient soumises à la même réglementation que les banque de détail ou banque de dépôt (court terme).
Par abus de langage, banque d’affaires prend la même signification que banque d’investissement, étant donné que les banques commerciales classiques sont aussi capables de proposer des services de banque d’affaires.
A ce jour, les établissements de crédit ont un agrément ( CECEI) en général universel, lequel a donc fait disparaître cette distinction Court/Moyen Terme. Les Prestataires de services d’investissement recouvrent en pratique les anciens statuts d’Agents de change, de commissionnaires agréés ( marchandises) ou de Maisons de Titres et n’interviennent pas sur leurs fonds propres.
L’appellation ancienne dont Lazard Frères était la meilleure illustration française a donc repris tout son sens.