Les Robo-Advisers (robots conseillers) propose un service automatisé d’investissement et de gestion de patrimoine pour les particuliers sur internet. Il fonctionne à base d’algorithmes. L’été dernier aux USA, ces services ont fait l’objet de critiques dans la presse, en France l’Autorité des Marchés Financiers lance une mise en garde.
La promesse commerciale de ces services est d’épargner des maux de tête aux investisseurs en gérant 24h/7j leur portefeuille, tout en tirant parti des opportunités du marché. Le robot et ses algorithmes font le boulot pour eux. Toutefois, les observateurs relèvent d’une part des défaillances dans les algorithmes et d’autre part une grande confiance des investisseurs qui ne suivent plus leur portefeuille.
Les algorithmes exécutent les tâches pour lesquelles ils ont été conçus. Ainsi, le Nasdaq a dû être fermé temporairement après un effondrement soudain, les algorithmes devenus zinzins avaient provoqué la chute. Toutefois, les investisseurs accordent une grande confiance des investisseurs dans les robots. Ainsi, le magazine américain Wired rapporte que l’été dernier après une baisse de 1.000 points du Dow Jones, 83% des utilisateurs de Betterment (un leader des robo-advisers) n’avaient pas consulté leur portefeuille durant le week-end. Même pas peur semblent dire les utilisateurs du service confiant dans les stratégies long terme des algorithmes et dans leur capacité à tirer parti de la volatilité des marchés.
Cet aspect publicitaire des algorithmes fait l’objet d’une mise en garde de l’Autorité des marchés financiers. Elle a dans son collimateur les sites vantant les mérites d’un algorithme et renvoyant vers des plateformes de trading. L’AMF désigne plus particulièrement le logiciel Preditrend.
Elle appelle les particuliers à la plus grande vigilance en dénonçant une campagne de communication intitulée « Preditrend ». Elle émet des doutes quant à la « garantie d’apport d’argent », « le taux de réussite est de 70% », « le taux de succès moyen est monté jusqu’à 75% » ou encore sur « plus de 3 transactions sur 4 sont censées engendrer un profit ».
Elle révèle qu’au total les internautes sont en réalité invités à miser sur des options binaires, un placement on ne peut plus risqué donc loin de la promesse commerciale.