L’assurance-vie est souvent considérée comme un produit complexe et méconnu, pourtant elle représente un placement incontournable pour de nombreux Français. Que vous cherchiez à épargner sur le long terme, préparer votre retraite, ou optimiser votre succession, l’assurance-vie offre une grande flexibilité et de nombreux avantages fiscaux. Cependant, face à la diversité des contrats et aux nombreuses options disponibles, il peut être difficile de s’y retrouver. Dans cet article, nous allons démystifier l’assurance-vie en expliquant son fonctionnement, ses avantages, ainsi que les critères à prendre en compte pour choisir le contrat qui correspond le mieux à vos besoins financiers et patrimoniaux. Que vous soyez novice ou que vous souhaitiez approfondir vos connaissances, cet article vous fournira les clés pour comprendre l’assurance-vie et en tirer le meilleur parti.
Qu’est-ce qu’un contrat multisupport ?
Un contrat multisupport vous offre la possibilité d’investir sur différents supports : fonds en euros et unités de compte.
Au sein d’un même contrat, vous pouvez alors répartir votre investissement de façon stratégique en fonction de votre espérance de profit et de votre sensibilité au risque. La souscription de contrats multisupports vous permet de ne supporter les prélèvements sociaux qu’au moment des rachats ou lors de l’arrivée à l’échéance du contrat.
- Compartiment en unités de compte investies en actions : Les sommes versées sont essentiellement investies en actions : le plus souvent sous forme de parts de Fonds Commun de Placement (FCP) ou actions de SICAV qui représentent les unités de compte du contrat.
Le montant de l’épargne varie en fonction de l’évolution de la valeur de ces unités. L’engagement de l’assureur porte uniquement sur le nombre d’unités de compte détenues. Le risque financier est entièrement assumé par l’adhérent. - Compartiment en euros : Il offre les mêmes caractéristiques qu’un contrat en euros : sécurité et rendement régulier. Le risque financier est entièrement assumé par l’assureur. Il peut y avoir deux types de gestion concernant les contrats multisupports : la gestion libre et la gestion profilée.
- Gestion libre : C’est le souscripteur qui choisit la composition de son portefeuille et l’orientation qu’il souhaite donner à son épargne en choisissant les supports sur lesquels il veut investir. Il peut à tout moment modifier le contenu de son portefeuille en procédant à des arbitrages.
- Gestion profilée : Dans ce cas le souscripteur n’intervient pas directement dans la composition de son portefeuille. C’est l’assureur qui répartit l’épargne entre les différents supports et qui arbitre en fonction du risque désiré par le souscripteur : de « Prudent » à « Offensif ».
Puis-je ouvrir plusieurs contrats d’assurance vie à mon nom ?
Oui, tout à fait !! Vous pouvez ouvrir autant de contrats d’assurance vie que vous le souhaitez pour accompagner chacun de vos projets de vie (préparer votre retraite, le financement des études de vos enfants, transmettre un capital, donner de l’argent à vos enfants ou petits-enfants?).
Puis-je effectuer des retraits sur mon contrat d’assurance vie ?
Quand vous le souhaitez, vous pouvez disposer du capital sur votre contrat d’assurance vie en effectuant : – des retraits, ponctuels ou programmés ; – un retrait total de votre épargne, ce qui a pour effet de mettre fin à votre contrat. Sous réserve des dispositions légales en vigueur.
Quelle est la fiscalité liée à l’assurance vie ?
En cas de retrait : Pour les contrats souscrits depuis 26 septembre 1997, les intérêts compris dans le retrait sont intégrés à la déclaration des revenus de l’année, puis soumis au barème de l’impôt. Mais le souscripteur peut opter pour le prélèvement libératoire forfaitaire de : 35 % les quatre premières années, 15 % entre quatre et huit ans, et 7,5 % au-delà. Sur ces 7,5 %, il existe un abattement sur les intérêts de 9.200 euros pour un couple et 4.600 euros pour un célibataire.
- Contributions sociales : Pour les contrats multisupport, les 11% de prélèvements sociaux s’appliquent sur les produits perçus à l’occasion d’un rachat total ou partiel.
- En cas de rente viagère : Celle-ci sera soumise à l’impôt sur le revenu pour 70% de son montant en cas de mise en route avant 50 ans, pour 50% de 50 à 59 ans, pour 40% de 60 à 69 ans, pour 30% à 70 ans et plus. Elle sera aussi sujette aux prélèvements sociaux.
- En cas de décès : * Exonération des capitaux-décès dans la limite de 152 500€ par bénéficiaire pour les versements effectués avant les 70 ans de l’assuré (tous contrats confondus). Taxation à 20% du capital perçu, Au-delà.
Application des droits de succession sur les primes versées après abattement de 30 500€ réparti entre les bénéficiaires au prorata de leurs parts pour les versements effectués après les 70 ans de l’assuré(tous contrats confondus). Les intérêts sont exonérés.
Pourquoi désigner un bénéficiaire ?
Les contrats d’assurance sur la vie bénéficient d’un régime civil et fiscal particulièrement favorable. En effet :
- au niveau fiscal, les sommes assurées échappent aux droits de succession, dans les limites et conditions prévues par la réglementation en vigueur.
- au niveau civil, le capital versé au bénéficiaire déterminé n’est pas soumis aux règles successorales, sauf primes manifestement exagérées.
Attention toutefois !! En cas de succession, le régime d’exonération ne s’applique qu’à une condition : l’assuré doit avoir désigné un ou plusieurs bénéficiaire(s) en cas de décès. Aussi, nous vous recommandons, de désigner un bénéficiaire de second rang afin d’éviter que le bénéfice de l’assurance vie ne tombe dans la succession du souscripteur en cas de prédécès, de révocation ou de renonciation du bénéficiaire de 1er rang.
Assurance vie, le cas de la Suisse
en cas de décès d’un nouvel arrivant en Suisse, il peut en résulter un déficit de prévoyance important. On ne peut s’attendre à ce que les membres de la famille qui rentrent chez eux n’en retirent que des avantages financiers mineurs, voire inexistants.
En effet, les prestations financières proviennent soit du premier pilier, avec l’AVS (assurance-vieillesse et survivants) et l’AI (assurance invalidité), soit du deuxième pilier, la caisse de pension, matérialisée par la loi de prévoyance professionnelle (LPP). Cela s’explique principalement par le fait que les personnes qui viennent de commencer à travailler en Suisse ne cotisent à ces assurances sociales que depuis peu de temps. Pour cette raison, ils n’ont droit qu’à des prestations partielles ou pas du tout.
L’assurance vie offre une possibilité simple et économique de subvenir aux besoins des membres de votre famille qui ont besoin d’un soutien financier. Dans une large mesure, vous pouvez définir les termes vous-même en fonction de vos besoins :
- Décidez des bénéficiaires : Vous décidez qui sont les bénéficiaires et qui recevra les prestations en cas de décès.
- Déterminer la prime : Vous pouvez déterminer le montant de la prime et, par conséquent, la prestation.
Bien entendu, vous devez toujours respecter les exigences fiscales de votre pays d’origine, ainsi que les dispositions en matière de succession. Si vous désirez en savoir plus sur les particularité de l’assurance vie en Suisse nous vous conseillons vivement de consulter le site Internet https://www.troisiemepiliersuisse.info/ qui propose aux salariés en Suisse, travailleurs frontaliers, indépendants ou sans activité lucrative, de nombreux conseils permettant de déployer une solution de prévoyance sur mesure.