La Banque de France a publié, comme chaque trimestre, les nouveaux taux d’usure en vigueur pour le troisième trimestre 2025. Applicables dès le 1er juillet et jusqu’à fin septembre, ces plafonds réglementaires définissent le taux d’intérêt maximal que les banques sont autorisées à pratiquer pour les différentes catégories de prêts. Cette mise à jour régulière vise à protéger les consommateurs contre des taux excessifs, tout en suivant l’évolution des marchés financiers.
Des taux d’usure en baisse pour l’immobilier
La tendance à la baisse amorcée depuis plusieurs mois se confirme. Pour un prêt immobilier à taux fixe, les plafonds sont les suivants :
- 4,32 % pour une durée inférieure à 10 ans,
- 5,03 % entre 10 et 20 ans,
- 5,08 % pour une durée supérieure à 20 ans.
Par comparaison, ces seuils étaient plus élevés au second trimestre : respectivement 4,51 %, 5,45 % et 5,31 %. Cette évolution favorable peut redonner un peu de souffle à des emprunteurs jusqu’ici freinés par le coût du crédit.
Les prêts à taux variable sont eux aussi concernés : leur taux d’usure est abaissé à 5,37 %, contre 5,64 % le trimestre précédent. Quant aux prêts relais, utilisés dans les projets de transition immobilière, ils sont plafonnés à 6,31 %.
Le crédit à la consommation aussi concerné
Le mécanisme des taux d’usure s’applique également aux crédits à la consommation. Les nouveaux plafonds sont les suivants :
- 23,39 % pour un capital inférieur ou égal à 3 000 €,
- 15,79 % pour un montant entre 3 000 € et 6 000 €,
- 8,69 % pour les prêts supérieurs à 6 000 €.
En parallèle, le découvert bancaire est plafonné à 19,03 %. Ce cadre strict vise à contenir le risque de surendettement des ménages, en particulier dans un contexte d’inflation persistante.
Un calcul encadré et régulier
Pour déterminer les taux d’usure, la Banque de France se base sur la moyenne des taux réels pratiqués le trimestre précédent, qu’elle augmente d’un tiers. Ce dispositif réglementaire a pour objectif de protéger les emprunteurs contre des conditions de crédit abusives et de garantir un minimum de transparence sur le marché du financement.
« Le taux d’usure permet d’éviter que les emprunteurs se retrouvent dans des situations financières difficiles », rappelle l’institution. Il agit comme un garde-fou dans un environnement où les taux peuvent évoluer rapidement, et incite les établissements à proposer des offres plus responsables.
Des perspectives favorables aux emprunteurs
Les taux d’intérêt pratiqués par les banques continuent eux aussi de baisser. Sur les prêts à taux fixe de 20 ans et plus, la moyenne est passée à 3,81 % au deuxième trimestre (contre 3,98 % au premier). Une bonne nouvelle pour ceux qui souhaitent concrétiser leur projet immobilier dans les prochains mois.
En facilitant l’accès au crédit tout en assurant une maîtrise du risque, ces nouvelles limites illustrent l’équilibre recherché entre stimulation du marché et protection des consommateurs.
Journaliste financier | Analyste des marchés | Pédagogue économique Bonjour, je m’appelle Alex, j’ai 39 ans et j’exerce depuis plus de deux décennies dans le journalisme économique et financier. Mon objectif : rendre compréhensibles les rouages complexes des marchés financiers et des grands équilibres économiques pour un large public. Passionné par l’analyse macroéconomique, les dynamiques boursières et les tendances d’investissement, j’apporte chaque jour un regard rigoureux, indépendant et accessible sur l’actualité économique. Mon travail consiste…







